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Paul Bocuse, le plus grand chef français, est mort!

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Paul Bocuse, le plus grand chef français, est décédé à l’âge de 91 ans ce samedi dans sa célèbre auberge de Collonges-au-Mont-d’Or, près de la capitale des Gaules lors de sa sieste matinale. Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, ancien maire de Lyon, a confirmé l’information sur Twitter.

Paul, c’était la France. Simplicité & générosité. Excellence & art de vivre. Le pape des gastronomes nous quitte. Puissent nos chefs, à Lyon, comme aux quatre coins du monde, longtemps cultiver les fruits de sa passion », a écrit Gérard Collomb sur le réseau social.

Dans la vie, il épousa Raymonde (1946) qui lui donna une fille, mais vécut ensuite 60 ans avec Raymone, mère de son fils Jérôme, et avait en même temps une relation de plus de 40 ans avec Patricia, qui dirigeait sa communication. La famille annonce ainsi sa mort « Notre “capitaine” s’est éteint ce 20 janvier à 10h à l’aube de ses 92 ans. Bien plus qu’un père et un époux, c’est un homme de coeur, un père spirituel, une figure emblématique de la gastronomie mondiale et un porte-drapeau tricolore qui s’en est allé », Paul Bocuse souffrait de la maladie de Parkinson «il est parti paisiblement » lors de sa sieste matinale dans l’auberge.

Un hôtel très cher, appartenant au grand-père paternel. Une auberge familiale qu’il a transformée en ce qui deviendra le temple de la haute gastronomie française, situé près de Lyon, ou il était né le 11 février 1926 . Fils unique de Georges Bocuse et d’Irma Roulier, il est issu d’une ancienne famille de cuisiniers.

Dans cet établissement pimpant, toujours bondé,  le fondateur de la Nouvelle cuisine (avec Henri Gault et Christian Millau) était le seul chef qui a réussi à conserver 3 étoiles au guide Michelin, la note la plus élevée, consécutive depuis 50 ans.Rien ne laissait soupçonner le décès, le personnel restant souriant, appliquant une maxime du chef : « Recevoir quelqu’un, c’est se charger de son bonheur ».

Le patron du guide Gault & Millau, Côme de Chérisey, a salué « le grand homme mais surtout celui qui a lancé la Nouvelle cuisine et  qui a été à l’origine de ce big bang dans la gastronomie française et mondiale ». « C’est un jour de deuil national pour la gastronomie », a résumé le chef Marc Veyrat, en hommage à un « visionnaire » à un « homme de la terre qui magnifiait le produit » mais était « contre une cuisine trop moderne ». Depuis 1965, l’année de la consécration, les amoureux de la haute cuisine ont commencé à venir du monde entier pour goûter ses spécialités, du poulet à la sauce blanche et aux truffes au gratin de queues de crevettes, à la soupe aux truffes noires VGE Valéry Giscard d’Estaing (imaginée pour sa remise de Légion d’honneur à l’Elysée en 1975). Il se faisait appeler “adepte de la cuisine traditionnelle”, amoureux du “beurre, crème, vin” et non des “pois coupés en quatre”. Gault & Millau l’a élu “chef du siècle” en 1989, un titre confirmé par le prestigieux Culinary Institute of America.