Il a fallu une longue lutte en France pour légaliser les unions gaies, une lutte terminé en faveur des homosexuels en Mai 2013, l’année où les couples de même sexe ont finalement commencé à s’échanger la bague de mariage. L’année suivante était l’année du pic des mariages. En 2015, cependant, les choses commencent à changer, les mariages diminuent même si les couples homosexuels déclarés augmentent.
Selon le bilan démographique de la France révélé par l’Insee dans les derniers jours, en 2017, 7 000 mariages de couples homosexuels ont été stipulés. Ils étaient 7 133 en 2016, 7 751 en 2015 et 10 522 en 2014. Dans le même temps, le nombre de couples homosexuels déclarés a augmenté au cours des dernières années: 6 083 en 2013, 6 262 en 2014 et 7 000 en 2016. Mais qu’est-ce qui a changé? En analysant les données disponibles, il ressort qu’en 2013, l’année de la promulgation du mariage pour tous, les couples d’hommes étaient plus nombreux que les couples de femmes, alors que maintenant le nombre de couples est presque le même.
Marie Reynaud, responsable des études démographiques et sociales à l’INSEE, explique cette tendance à la baisse: « L’ouverture en 2013 du mariage aux conjoints de même sexe a entraîné un effet de rattrapage pour légaliser les unions qui auraient été contractualisées par un mariage plus tôt si cela avait été possible. D’où le pic de mariages en 2014 “. Et ajoute “nous verrons certainement la stabilisation des chiffres dans les années à venir”. La version de Laurent Toulemon, chercheur à l’INED, est différente: «Les couples homosexuels voulaient être traités de la même manière que les autres, ils voulaient avoir le droit de se marier, mais ils ne voulaient pas nécessairement se marier».
Cette tendance à la baisse du mariage des couples de même sexe ne signifie pas un désir moindre de contracter mariage, simplement: «Certains couples du même sexe refusent le symbolisme du mariage et préfèrent formaliser leur union pour bénéficier d’avantages fiscaux et de plus grandes garanties obtenu pour l’achat de biens immobiliers », explique Lawrence Toulemon.